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Ecouter : Maire botez le chien queure, par le choeur de Bourgogne / Maire botez le chien queure, par Jean-Luc Debard / Lire : Les mois de l’année

 

Maire botez le chien queure, par Florence Katz  et le choeur de Bourgogne

« Mère, mettez le chien à cuire ». Boter : mettre, apporter en vieux français, bouter.

Le « chien », c’est la viande dure et « treuffe »: pomme de terre. La chanson n’est donc pas antérieure au XIXe siècle, l’introduction de la pomme de terre en Bourgogne fut assez tardive.

Maurice Emmanuel nous dit qu’il s’agit d’une sauteuse qui se corsait d’une mimique grotesque. Le choeur chantait et dansait à raison d’un jeté par temps (un jambe droite, un jambe gauche), dansait « du boudin », s’arrêtait pendant la réplique du soliste, reprenait chant et danse sur les mêmes deux mots, et alternait ainsi voix et « guiboles » avec le chanteur principal. Les derniers « din din » vifs n’étaient que deux frappements des pieds et des mains mais l’ultime « din din » choral s’accompagnait d’un saut en hauteur aussi robuste que possible.

Chanson interprétée par Florence Katz et enregistrée en 1995 dans le cadre d’un projet avec le choeur régional de Bourgogne (direction Roger Toulet, piano Laure Rivierre).

Source : livret et Cd, Dansons l’Auxois, UGMM, 2003 / CD Maurice Emmanuel : trente chansons bourguignonnes du pays de Beaune, Naxos patrimoine, 1996


Maire botez le chien queure, par Jean-Luc Debard      

Autre version de la chanson ci-dessus interprétée par Jean-Luc Debard.

Meîre, botez le chien queure, Voiqui l’galant que vint

Ah ! régalez-lu bin, C’ast le galant de votre feille

Ah ! régalez-lu bin, Aivou des treuffes et du boudin

Al evot des joulies guâtes et pus des jartères quioquées

A quepot dans ses doigts, c’étot pour drosser sai crinieîre,

A quepot dans ses doigts, c’étot pour drosser ses pois.

Mère, mettez le chien à cuire : Voici le galant qui vient.

Ah ! régalez-le bien : C’est le galant de votre fille.

Ah ! régalez-le bien : Avec des pommes de terre et du boudin

Il avait de jolies guêtres, Puis des jarretières claquées.

Il crachait dans ses doigts : C’était pour dresser sa crinière.

Il crachait dans ses doigts : C’était pour dresser ses poils.

Source : livret et CD, Dansons l’Auxois, UGMM, 2003 / Patois et locutions du pays de Beaune, contes et légendes, chants populaires, Charles Bigarne, 1891


Les mois de l’année

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Voici les paroles et la partition d’une vieille chanson béquine, des environs d’Arnay : elle n’est pas en patois pur et elle est probablement chantée dans d’autres provinces.

Les Beuquins sont les habitants de l’arrière côte et de tout le pays d’Auxois. Les cultivateurs du pays de Beaune se servant exclusivement de chevaux donnaient le nom de beuquins à leurs confrères de la montagne qui employaient les boeufs, d’où leur nom.

Source : Ballade en Bourgogne (chansons et écrits inédits), René Thomas, 1983

 

photo : wikipedia

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